Monestario de Santa Catalina, Arequipa (Pérou)
Publié le 8 Octobre 2014
Ce couvent, pour le moins insolite, constitue sans aucun doute la visite la plus intéressante d'Arequipa.
Il fut fondé en 1580 par une veuve espagnole, Maria de Guzman, qui sélectionnait minutieusement ses habitantes. L'endroit est énorme, il mesure près de 20 000m2 et prend un bloc entier de la rue, entouré par de hauts murs. Donc, les nones qui souhaitaient y résider n'était pas choisies selon leur ferveur religieuse mais selon la richesse de leur famille! Elles avaient même le droit de posséder des femmes esclaves,exclusivement noires, et même organiser des réceptions au sein même du cloître.
300 ans plus tard, le Pape Pie IX engagea une soeur, réputée pour sa dureté et son inflexibilité, afin de remettre de l'ordre dans ce couvent. Sa première mesure fût d'affranchir les femmes esclaves, qui une fois libres restèrent pour la plupart dans le couvent.
Ce n'est que depuis 1970 que cet endroit fût forcé de se moderniser suite à la demande du maire d'Arequipa. Une trenraine de soeurs vivent toujours dans ce couvent.
A l'intérieur, cela ressemble vraiment à une petite ville où les allées portent des noms. On peut imaginer le fonctionnement de l'époque car rien n'a vraiment bougé sur place.
Les guides sont exclusivement des femmes (sélectionnées sur leur physique) habillées en tailleur bleu et portant de grands chapeaux beiges.
L'entrée, avec la mention "Silencio". Ce message n'est pas destiné aux visiteurs mais bel et bien aux soeurs de l'époque qui, passé ce porche, devait faire preuve du silence le plus total
Le premier patio du couvent. Dans cette partie vivaient les soeurs en période d'essai qui avisaient par la suite si elles restaient définitivement ici...ou non
Chambre type. Il existait plusieurs "gammes" d'habitations, en fonction de la dote versée par la famille de la nouvelle venue au couvent. Cependant, même les plus hauts de gamme restaient assez sommaires